Le
lancer 2/2
En étant
dans l’eau, il faut toujours penser discrètion ; en marchant
lentement, en évitant de faire rouler pierres et galets sous ses pieds.
Il faut essayer bien sur de se fondre un maximum dans l’environnement
en ne portant pas de choses voyantes et en évitant tout ce qui peut
émettre des reflets et éclats de lumière (partie métalliques)...
Pourvu que l’on soit très silencieux, et lent dans ses mouvements,
on peut presque prendre une truite à ses pieds...
Après avoir lancer, il faut pouvoir se trouver en action de pêche
le plus rapidement possible... C’est à dire canne plus ou moins
haute, avec la main qui tient le fil en accord.
Le fil ne doit ni être retenu, ou à peine, ni complètement
relaché : il faut pouvoir sentir le moindre arrêt, la moindre
dérive, et le toc (souvent toc-toc d’ailleurs) d’une truite.
L’esche doit dériver comme si elle était emportée
sur le fond, rebondir sur les pierres, glisser sous celles-ci...
La plombée est bien sûr d’une importance capitale : trop
plomber, c’est avoir une ligne bien trop lourde, peu sensible, qui va
éveiller la méfiance du poisson et qui promet de beaux accrochages
sur un fond accidenté...
Une ligne plombée légèrement va permettre à l’appât
d’aller également vers le fond, peut-être un peu moins
rapidement, mais tellement plus naturellement !
Il ne faut pas oublier aussi que l’on peut tout gacher simplement en
lançant : le bruit d’une plombée lourde tombant à
proximité d’une truite peut la faire fuir aussitôt....
Tandis que le bruit sur l’eau d’une plombée légère
éveillera sa curiosité, un peu comme dans le cas de la pêche
à la mouche, où là le poser de l’esche est d’une
importance capitale...